Vous n’y avez sans doute malheureusement pas échappé… L’envolée magistrale des prix de l’électricité et du gaz ont un impact sur les budgets de chacun d’entre nous. A ce titre, les performances énergétiques et thermiques d’un logement jouent un rôle clé dans la facture d’énergie des ménages français.

Modernisation des équipements de chauffage, isolation des murs, systèmes de ventilation… La rénovation énergétique globale suscite donc légitimement beaucoup d’interrogations ! Et en 2023, la réglementation en matière de rénovation énergétique évolue.

Besoin d’y voir plus clair ? On vous explique tout !

Les passoires thermiques, vous connaissez ? Elles sont dans le viseur du gouvernement. Pour rappel, depuis le mois d’août 2022, il était déjà interdit d'augmenter les loyers des logements les plus énergivores classés F et G. Et à présent depuis le début de l’année, les locataires et les propriétaires d’un logement dont la consommation d’énergie finale atteint ou dépasse les 450 kWh/m2 par an, sont considérés comme des logements indécents. Et donc, impropres à la location, en cas de signature d’un nouveau bail d’habitation (autrement dit, cette mesure ne s’applique pas – encore – aux contrats de location signés avant le 1er janvier 2023).

A noter : en 2025, l’interdiction de location des passoires thermiques s’étendra à l’ensemble des appartements et maisons notés G sur le DPE (consommation annuelle primaire supérieure à 420 kWh/m2). Les biens de classe F suivront en 2028, puis ceux de classe E en 2034.

Toujours dans l’optique de lutter contre des logements trop énergivores, l’audit énergétique avant la vente d’une propriété dont le DPE la classe en F ou G est obligatoire. Cette obligation va s’étendre aux classes E en 2025, puis aux classes D en 2034.

Petit rappel, l’audit est plus complet qu’un DPE et permet de connaitre :

. La consommation d’énergie du bâtiment et des équipements,

. La quantité de gaz à effet de serre émise,

. Les sources de gaspillage thermique,

. Les travaux d’économies d’énergie à prévoir.

 

Mon Accompagnateur Renov.

Deux faits notables dans l’évolution du service public MAR :

. À compter du 1er janvier 2023 : Mon Accompagnateur Rénov' devient indispensable pour percevoir MaPrimeRénov' Sérénité dans le cadre d’une rénovation globale supérieure à 5 000 €. 

. À partir du 1er septembre 2023 : l’intervention d’un conseiller en énergie devient également nécessaire pour les bouquets de travaux (2 gestes ou plus) dépassant les 5 000 € de travaux, s’ils font l’objet d’une demande de subvention MaPrimeRénov' excédant 10 000 €.

Pour en savoir plus sur Mon Accompagnateur Renov : https://www.ecologie.gouv.fr/mon-accompagnateur-renov

Ma Prime Renov : quoi de neuf ?

Bonne nouvelle, elle est reconduite pour l’année 2023 ! Le budget alloué par le Gouvernement est porté à 2,45 milliard d’Euros. À partir du 1er février 2023, les plafonds de travaux finançables avec MaPrimeRénov’ Sérénité sont revalorisés de 30 000 à 35 000 € pour mieux accompagner les ménages dans leurs projets de rénovation globale.

Pour la partie copropriété, là aussi, Ma Prime Rénov’ se voit renforcée d’une aide complémentaire, afin d’encourager les copropriétés à s’engager dans une rénovation énergétique globale et performante.

Les moins de la dernière évolution ?

. L’arrêt du versement d’aides liées à l’installation d’une chaudière à gaz très haute performance énergétique (THPE),

. Les montants alloués par MaPrimeRénov’ pour l'installation d’une ventilation mécanique contrôlée et d’un poêle à bois ont diminué.

Pour en savoir plus sur Ma Prime Rénov : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/prime-renovation-energetique#

Les infos en + :

  • En plus du Coup de pouce Chauffage, vous avez jusqu’au 30 juin 2023 pour bénéficier d’une prime exceptionnelle complémentaire de 1000 à 1500 € pour remplacer votre système de chauffage au fioul par un système plus « vert » : pompe à chaleur, énergie solaire, …
  • Le Coup de pouce Chauffage est étendu au remplacement des chaudières à condensation